Roannes Saint-mary

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Patrimoine Cantalien

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Roannes Saint-mary

Une loi du 19 juillet 1844 porte : «  Les communes de Roannes et de St-Mary, canton de St-Mamet, arrondissement d'Aurillac, département du Cantal, sont réunies en une seule, dont le chef-lieu est  fixé à Roannes, et qui prendra le nom de Roannes-de-St-Mary. »

Cette nouvelle commune est bornée au nord par la rivière de Cère, qui la sépare d'Arpajon, d'Ytrac et de Sansac-de-Marmiesse; à l'ouest, par les communes de St-Mamet-la-Salvetat et de Marcolès; au sud, par cette dernière commune et celles de la Capelle-en-Vézie et de la Capelle-del-Fraisse, et à l'est, par Prunet et Arpajon.

Elle est arrosée par les ruisseaux de Roannes, de Mourquairol, de Bertby, de Toule, de la Forêt, des Garroustes, de Fangasse, des Crelets, de Peyre Nègre, etc.

La superficie de son territoire se compose de 3,550 h 28 a. 90 c., dont environ 900 h. en terres labourables, maigres et légères, et généralement sur schiste et argile ; 630 en prés; 200 en pacages; 780 en futaie, bois taillis, d'où la ville d'Aurillac tire sa principale provision de chauffage, et quelques châtaigneraies, mais de bien minime importance; et 900 h. en bruyères qui servent au pacage des brebis, ou sont cultivées par écobuage. Le surplus est représenté par les jardins, cours et superficie des propriétés bâties.

Cette commune est divisée en deux paroisses: l'une, celle de Roannes, desservie par un curé et un vicaire; l'autre, qui prend le nom de St-Mary, par un curé seulement. La population de celle-ci n'est que de 161 habitants, tandis que la population entière de la commune est de 1,176 habitants, répartis en 1 bourg, 28 villages, 25 hameaux et 200 maisons environ.

Roannes, le chef-lieu, qui est à 12 kilomètres d'Aurillac et, à 1 kilomètre près, à la même distance de St-Mamet, est un bourg assez bien bâti, mais peu considérable, à mi-coteau, sur le ruisseau qui porte son nom. Le chemin de grande communication d'Aurillac à Marcolès, qui y passe, offre assez d'activité, et acquerra une grande importance quand il sera ouvert sur St-Antoine, Boisset et Maurs.

L'église est sous l'invocation de sainte Barbe, dont elle possède des reliques apportées de Rome par M. Bouange, vicaire général d'Autun et de St-Flour; la translation solennelle, présidée par M. Delcusy, archiprêtre d'Aurillac, aujourd'hui évêque de Viviers, eut lieu le 14 décembre 1856, avec un grand concours de fidèles et de prêtres.

Cette église a 19 mètres de longueur et 6 m. 75. de largeur. Elle est voûtée ainsi que les chapelles; elle a plusieurs autels en marbre et possède une assez belle sonnerie. Sa structure rappelle plusieurs époques , mais ne présente rien, de remarquable. Le .commandeur de Carlat était grand décimateur de la paroisse et avait sa chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. D'après un acte authentique conservé dans les archives de la fabrique, cette chapelle de St-Jean a été bâtie en 1454, par les soins de l'abbé Laborie . recteur et vicaire perpétuel de l'église de Roannes. Ce saint et zélé ecclésiastique dota d'un riche bénéfice les prêtres qui la desserviraient; mais, d'après une clause spéciale, ils devaient être choisis, autant que possible, dans sa famille. Le premier chapelain désigné par le fondateur lui-même, fut l'abbé Delsol, de Palat-Viel de Roannes.

Guillaume Laparra était recteur de Roannes en 1392; Hector Belmont, curé, fut assassiné en 1581 par les gens de guerre qui couraient le pays; Maleyre était curé en 1693; Mathieu, en 1697; Jehan de Prallat, en 1701 ; Jean Boissou-Philippe, en 1706; le chanoine Piallc, en 1732; c'est lui qui fit confectionner par Guarrigues, argentier au Mur-de-Barrez, la croix d'argent dont on se sert encore aujourd'hui; elle pèse 1 kilogramme 1/2. Pierre Verniols était curé de Ste-Barbe de Roannes en 1751 ; il résigna en faveur de Géraud Barande. On trouve plus tard M. d'Escaffre, curé en i 771, et Pierre Aurusse en 1777. Depuis le concordat, MM. Noyrit et Laborie ont été curés ; M. Jalenques du Roc est le curé actuel.

Roannes fut compris dans le testament de saint Géraud; il était donné à Renaud, son neveu, et à l'abbaye d'Aurillac.

La seigneurie de Roannes a appartenu à une famille de ce nom au XIV° siècle; il devait y avoir un château autre que celui qui y est aujourd'hui, et date du XVI° siècle.

Raoul de Roannes, chevalier, en était seigneur en 1318. Guy de Roannes, qui vivait en 1397, résidait à Aurillac à cause de la guerre des Anglais et des malheurs du temps. En 146S, Georges de Monteaupan, qui possédait le fief comme époux de la seule héritière de la famille des de Roannes, en prit le nom que portèrent ses descendants. En 1540, Françoise d'Alègre était dame de Roannes, comme seule héritière de sa fille, décédée sans postérité après noble Pierre de Roannes, son père.

La famille de Prallat de la Bountat a possédé Roannes; Guy de Prallat, seigneur de Roannes, avait épousé Anne de Lizet, fille du seigneur de Courdes. Leur fille, Catherine de Prallat, fut mariée avec Jean de Moynhac, docteur en médecine.

Antoine de Gausserand habitait le château de Roannes en 1660 et en était seigneur depuis son mariage avec Madeleine de Prallat ; par son alliance avec la famille de Gausserand de Roannes, M. François de Verdelon devint seigneur de Roannes en 1751. Cette propriété est encore dans sa famille , et possédée par M. Hippolyte de Verdelon de Roannes, maire de la commune. Sous son administration, et grâce au don qu'il a fait du terrain, on a pu réédifier le presbytère qui tombait en ruines. C'est aujourd'hui non seulement une maison convenable, mais une jolie et gracieuse habitation. On doit à la même sollicitude administrative le déplacement du cimetière qui était au milieu du bourg et entourait l'église.