LE VILLAGE DE SAINT MARY, dont le vrai nom, oublié de nos jours était Besseyrol, existe depuis les premiers siécles aprés JESUS CHRIST rois prédicateurs : Saint Mary, accompagné de Saint Mamet et de Saint Antoine, disciples de St Austremoine, premier évêque de Clermont, sont venus dans ces contrées isolées et sauvages, peuplées de quelques communautés de Gaulois ; leur mission étant de convertir ces derniers au Christianisme.
Câétait vers 250 après Jésus Christ.Câest sans doute à cette époque que le premier lieu de culte fut érigé, à une période où Roannes nâexistait pas encore⦠en tant que paroisse. Le souvenir de Saint Mary fut donc entretenu pendant plus de mille ans, jusquâen 1350 lorsquâun ermite vint sâétablir au village dit de lâHermitage.
Ce dernier contribua certainement à renforcer la foi des habitants du lieu et câest probablement de ce temps là que fut construite la première église de Saint Mary, exactement au lieu-dit lâHermitage. Cette église fut démolie en 1962 et remplacée par un bâtiment neuf dans le village même de Saint Mary. (a-t-on eu raison dâagir de cette manière ?).
A lâorigine, le village de Saint Mary était-il situé au lieu-dit Puy Saint Mary, là où est bâtie la Capelote ? Cela est possible si lâon se réfère à la situation géographique de tous les gros villages de la Commune. Le Mastrebouix, Prantinhac, Betz, Grefolha, qui sont tous situés sur les parties hautes : plateaux.
Au Moyen-Age, ces lieux dâimplantations permettaient aux habitants de mieux se protéger des bandes de brigants ou des pillards ennemis, mais aussi de défricher plus aisément des terrains pour établir leurs fermes. Il est probable que les paysans de ces villages vénéraient Saint Mary bien avant Saint Jean Baptiste ou Sainte Barbe.
La position de Roannes en tant que paroisse est plus récente, car, située au fond de la vallée, seule sa position centrale, sur la route de Salers, explique le fait quâune église et un château ou plutôt une maison bourgeoise y ait été construits.
Dans les années 1500-1600, Roannes ne comportait quâune dizaine de maisons.
En 1680, Antoine CAILLAC était curé de Saint Mary. Jacques Turlan en 1701, puis Noble Fontanges de la Prade en 1750. Cette église a encore été desservie par les abbés de Roquefeuil de Beteilles dont lâun dâeux avait été aumônier du Roi.
En 1809, lâabbé Rochery dâAurillac, chapelain de Saint Mary devint acquéreur des près et champs qui touchaient lâéglise et en fit donation à son successeur, lâabbé Bertrand de Boudieu, celui-ci y demeura longtemps et a laissé dans le pays les plus honorables souvenirs. Il avait fait de grandes réparations aux bâtiments et mis lâenclos dans un état très convenable.
Il en fit cession à la paroisse moyennant une modique. pension qui fût payée jusquâen 1846. Pourquoi leur nom est-il resté dans les mémoires ?
Les siècles passeront, peut-être sans histoire et le village restera indépendant jusquâau 19ème siècle.
APRES LA RÃVOLUTION DE 1789, SAINT MARY, FORT DE 180 HABITANTS DEVINT UNE COMMUNE A PART ENTIERE, JUSQUâEN 1844, OU ELLE FUT RATTACHEE A ROANNES QUI DEVINT ROANNES SAINT MARY.
Les anciens racontent que pendant les troubles révolutionnaires, en 1792, le curé du lieu qui avait refusé de prêter serment au nouveau pouvoir anti-clérical, pris lâinitiative dâenlever la cloche en bronze de lâéglise et pour éviter quâelle ne soit volée et fondue afin de fabriquer des canons, lâenterra dans un endroit connu de lui seul. Le curé qui dut sâenfuir pour éviter les persécutions, ne revînt jamais et nul ne sait où se trouve la cloche.
Après cette époque, le village nâa connu aucune évolution, bien au contraire, on ne peut constater quâune lente décadence. Annexé à Roannes, « laissé de côté », éloigné des principales voies de communication, Saint Mary, le village, et quelques fermes alentours, aux terrains pauvres, pentus et caillouteux, très boisés, nâont jamais connu de développement économique et culturel. Petit à petit, lâécole a été fermée, lâéglise inutilisée, le petites fermes ont disparu et des raisons laissées à lâabandon. Les habitants se sont fait plus rares, surtout les jeunes. Seul le culte de Saint Mary qui a survécu, est célébré une fois par an à la Capelote.
LA CAPELOTE : site unique, dâoù lâon peut voir la chaîne des Monts du Cantal au Nord Est.
Vers le sud on distingue les contreforts des montagnes noires et vers lâouest, câest la bastide du Haut Mont et le Quercy que notre regard découvre.
Rien autour de la Capelote, près du nouveau château dâeau, ne gêne notre vision dâun paysage grandiose qui se perd vers les lointains horizons.
Même si le sol est pauvre, ici, le sous-sol renferme une richesse de plus en plus rare de nos jours, dâabondantes sources dâeau pure qui alimentent régulièrement toute la Commune de Roannes et Marcolès également.
La haut, le ciel et la terre se rejoignent, Saint Mary nâestil pas cet endroit encore un peu sauvage et silencieux, où rien ne dénature le paysage à perte de vue.
Il nâest pas inutile dâaller méditer quelques instants à lâombre de la Capelote, qui a une longue histoire à raconter : celle de Saint Mary durant des temps immémoriaux, celle dâun petit village issu dâun culte ancestral qui va survivre et sans doute revivre.
Lâéglise de lâHermitage détruite en 1962 et le Presbytère devenu aujourdâhui une magnifique résidence secondaire.
Georges DELMAS â Le Palat